An/harkie
Inscrites dans le nœud de contradictions juridiques et politiques qui caractérise le moment de la décolonisation de l’Algérie et ses prolongements postcoloniaux, les trajectoires de vie de ceux que le gouvernement français dénomma les « harkis » ne se résument pas à cette catégorie produite par l’État, débordant ce qui en a été raconté et se raconte encore dans les commémorations du temps présent.
En se rendant disponibles à ce qui peut s’en dire dans un entre-deux, dans l’écart entre les dispositifs officiels et les vies réellement vécues, on peut entendre d’autres voix et d’autres récits ; on peut, aussi, détourner les archives d’un usage qui les voue à entretenir une mémoire en forme d’oubli.
Le projet An/harkie s’inscrit dans la recherche des traces fragmentaires de ces expériences à partir desquelles peut se dessiner un contre-champ. Il se veut une esquisse cartographique d’un territoire où l’on a cherché à capter les conflits subjectifs auxquels donne lieu une construction politique en impasse, mais d’où émergent des propositions à partir desquelles il pourrait devenir possible d’habiter l’histoire autrement.
Le projet sera présenté le samedi 14 mai, à 15h30, dans l’atelier des Editions L’Arachnéen,
10 rue Saint-Luc, Paris 18. Entrée libre mais nombre de places limité.
Un projet de Sophie Mendelsohn
conçu et élaboré avec Giulia Fabbiano
avec la participation de Zahia Rahmani et Todd Shepard
de Salima Boutebal pour les lectures
de Christophe Montaucieux pour les images
dans le cadre d’un partenariat du Collectif de Pantin avec le programme allemand dirigé par Sandra Noeth,
Bodies, unprotected : program series on Bodies, Art, and Protection.